En Bolivie, la consommation de drogues est devenue en quelques années un grand problème social. La Fuerza Especial de Lucha Contra el Narcotráfico (FELCN) indique que la consommation des drogues a augmenté de 5% en 2015. Selon ces derniers l’âge moyen du début de la consommation des drogues serait de 15 ans, selon des recherches de la FELCN. Les prix étant très bas, les jeunes n’ont pas beaucoup de difficultés à en acheter. À cela s’ajoute que les trafiquants utilisent des adolescent·e·s pour vendre la drogue à l’intérieur des collèges. Les jeunes consomment de la drogue à Cochabamba pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci :

• la curiosité
• l’acceptation dans un groupe
• les problèmes familiaux,
• la difficulté de refuser
• le manque de projet de vie. 

L’absence de prévention dans les quartiers favorise la désertion scolaire, l’intégration des jeunes dans des groupes délictueux, la consommation de drogues et la violence sous toutes ses formes. Les moyens pédagogiques manquent pour répondre aux besoins d’information et de connaissances des élèves. Dans la plupart des districts, la police est l’unique référent pour parler de la consommation des drogues, et l’approche reste essentiellement répressive.

1. Contribuer à prévenir la consommation de drogues et les addictions chez les adolescents-tes de 6 districts à Cochabamba.

2. Encourager la création d’un réseau départemental d’organisations qui travaillent dans la prévention des drogues et dépendances pour porter les demandes de plaidoyer au niveau des autorités.

• Signer un accord avec la Direction Départementale de l’Éducation de Cochabamba pour permettre aux directions de 6 districts de mettre en œuvre le projet dans les collèges.
• Organiser des événements massifs de prévention sur le thème à Cochabamba (ExpoVida) ainsi que des fêtes de prévention dans les collèges.
• Identifier dans chaque classe, sur la base du volontariat, 2 jeunes qui participeront à un atelier pour expliquer les défis et les pistes d’amélioration de la situation concernant la consommation de drogues dans leur école. Ces jeunes seront nommés « jeunes leaders » et auront un rôle d’acteur auprès de leur pair. Soutenus par leurs enseignant·e·s, les leaders devront mettre en œuvre une forme d’action préventive dans leur collège, selon leurs habilités personnelles. Ils auront également le rôle de guides d’exposition du thème de la prévention des drogues à l’ExpoVida.
• Sensibilisation des directeurs et directrices de districts ainsi que les représentant·e·s des parents d’élèves pour qu’ils connaissent le projet et l’approche participative avec les élèves.
• Organiser des ateliers de formation à la prévention des drogues et addictions auprès des enseignant·e·s. L’idée est que ces derniers puissent ensuite réaliser des sessions participatives avec les élèves où ils appliqueront les techniques pour le renforcement des habilités sociales de protection des adolescent·e·s (communication assertive, estime de soi, résistance à la pression, prise de décisions et renforcement du réseau de confiance personnel).

• Sur 3 ans, IDH Bolivia a pu travailler avec 82 collèges dans 6 Districts de Cochabamba. Tous ces collèges ont accepté d’inclure le sujet de la prévention des drogues dans l’agenda scolaire.
• Les directions éducatives ont envoyé des convocations pour la réalisation d’activités de prévention dans leurs districts et mis à disposition des espaces pour socialiser le projet.
• 74 directeurs et directrices de municipalité ont participé aux ateliers de sensibilisation sur la prévention des drogues et addictions et ont exprimé la nécessité de travailler sur cette question dans les collèges. Ils ont soutenu et motivé les activités de prévention menées par les enseignant-e-s.
• 156 enseignant·e·s ont participer aux ateliers et ont amélioré leurs connaissances en matière de prévention des drogues. Ces enseignant·e·s ont appliqué la méthodologie apprise lors des ateliers en classe avec les élèves et l’ont répété au long des 3 années du projet de manière indépendante. 
• 9093 élèves ont été formés par les enseignant·e·s. 
• 37’082 élèves ont pu assister aux fêtes de prévention.
• Les connaissances sur le sujet ce sont amélioré chez les étudiant·e·s et les enseignant·e·s (comparaison entre les résultats de tests pré-projet et post-projet). 
• 154 jeunes leaders ont été formés et 117 activités ont été organisées par eux. En total 21’200 élèves ont participé à ces activités.
• A la fin du projet IDH Bolivia fait partie du réseau Yanapanakuna, où il assure la coordination avec 10 institutions qui travaillent sur la question.